Le favoritisme est parfois appliqué par peur de perdre un salarié, lorsqu’un salarié est l’enfant du patron, lorsque les affinités professionnelles et personnelles sont prises en compte, en fonction de la santé du salarié …
Les décisions que le manager prend parfois de façon anodine, peuvent s’avérer être du favoritisme et avoir d’importantes conséquences :
- Ambiance de travail dégradée
- Baisse de la productivité
- Jalousie
- Sentiment d’injustice
- Démotivation
- Patron décrédibilisé
- Mauvaise image de l’entreprise partagée
- Conflits
- Démissions
En outre, toute décision prise vis-à-vis d’un salarié par le manager doit pouvoir être justifiée par des éléments uniquement liés au travail. Dans le cas contraire, il risque d’être accusé de favoritisme, voire de discrimination et il s’expose à des sanctions.
L’arrêt n°06-46000 de la Cour de Cassation du 10 juin 2008 implique une égalité de traitement entre les salariés d’une même entreprise, ayant une situation identique (même travail ou travail de valeur égale ou même catégorie professionnelle), pour un avantage donné.
Une différence de traitement est possible si :
- Elle est issue d’un avantage catégoriel prévu par convention collective ou accord collectif
- Des éléments objectifs, vérifiables, pertinents, indépendants de toute discrimination la justifient
Si un salarié pense être victime de différence de traitement, il doit fournir la preuve de l’inégalité en comparaison avec la personne de référence pour le fait contesté.
Pour éviter toute accusation de favoritisme, il est conseillé d’être transparent sur la façon dont les décisions sont prises, et de montrer qu’elles sont les mêmes pour tous.
Exemple de favoritisme
L’employeur ne doit pas faire de favoritisme en autorisant le télétravail pour un salarié et en refusant la demande d’un autre salarié sans donner de raison objective, même si le télétravail doit en principe être instauré par l’accord de l’employeur et du salarié. L’égalité de traitement doit être respectée. Il est préférable de conclure un accord collectif fixant les critères objectifs permettant le travail à distance pour éviter toute contestation.