Comment fonctionne le compte courant d’associé ?
Pour aider la société à répondre aux besoins de trésorerie, les associés peuvent réaliser des apports en compte courant d’associé.
Ces apports peuvent être rémunérés par un intérêt fixe. Lorsque l’apporteur de fonds est une personne morale, la rémunération doit obligatoirement être prévue dans une convention de rémunération de compte courant d’associé pour éviter toute sanction.
En outre, un associé est en droit demander le remboursement des apports en compte courant à tout moment, même si l’entreprise a des difficultés financières. Des clauses peuvent être prévues par les associés pour encadrer le remboursement, par une convention de blocage par exemple.
Par ailleurs, un compte courant d’associé doit être créditeur. Le code du Commerce interdit qu’un compte courant d’associé soit débiteur, pour les personnes physiques de :
- SARL: pour les gérants et associés, ainsi que leurs conjoint, ascendants, descendants… (Article L223-21)
- SA, SAS et SCA: pour les administrateurs, membres du directoire et membres du conseil de surveillance, les directeurs généraux et les représentants permanents des personnes morales administrateurs ou membres du conseil de surveillance, et leurs conjoint, ascendants, descendants… (Article L225-43)
De ce fait, dans une SARL, SA, SAS ou SCA : une personne morale peut avoir un compte courant négatif.
S’il s’agit d’une société civile ou d’une société en nom collectif (SNC), le compte courant d’associé peut être négatif (c’est-à-dire que l’associé a une dette envers la société), pour tous les associés : personnes physiques ou morales.