On nous parle beaucoup des effets positifs de la bonne humeur au travail, mais différentes études montrent qu’être grognon a des effets positifs également.
Un chercheur Hollandais, Matthijs Baas, a mené une étude dont le résultat est le suivant : les performances sont meilleures grâce à la colère. Après avoir énervé un groupe d’élèves, il leur a posé un problème. Plus ceux-ci étaient fâchés, plus leur productivité était élevée. Ils trouvaient donc plus de solutions pour résoudre le problème. Cet état émotionnel nous pousse à donner le meilleur de nous-même.
En Australie, une étude a été menée en 2009 par Joseph Forgas, professeur en psychologie de l’université de Nouvelles-Galles du Sud. Celle-ci a démontré les bienfaits de la mauvaise humeur sur l’esprit critique. Les capacités de communication sont améliorées, moins d’erreurs sont commises : "L'humeur négative fonctionne comme un signal d'alarme doux, nous informant que nous sommes confrontés à une situation nouvelle, inconnue et potentiellement problématique, et produisons subconsciemment un style de pensée plus attentif et plus concentré".
Selon une étude de l’université du Michigan, les personnes qui se forcent à avoir l’air détendu, paraitre heureux sont beaucoup moins productives. De plus, les conséquences de cette fausse positivité peuvent être graves. Susan David, docteur en psychologie à l’université d’Harvard les a mis en évidence : état de manque, épuisement émotionnel, dépression, maladies cardio-vasculaires…
Simuler une attitude positive pendant une longue période a un impact sur le moral : on se sent inauthentique, plus soi-même. C’est ce qui a été conclu après qu’un groupe de chauffeurs de bus ait été observé pendant une quinzaine de jours.