Objectif et conditions du congé d’affirmation de genre
La transidentité devient un sujet plus courant en entreprise. Plusieurs entreprises dans le monde ont mis en place un congé d’affirmation de genre. C’est le cas notamment de Woolworths, Coles, Allianz ou de la banque australienne ANZ. Ce congé permet aux salariés transgenres d’éviter d’être arrêt maladie ou de poser de congés payés annuels pour réaliser des démarches (sociales, juridiques, médicales) liées à leur transition. Celui-ci permet donc de les soutenir au mieux à ce moment de leur vie.
Le congé d’affirmation de genre est d’une durée de 6 semaines payées, et de 12 mois sans solde.
Nécessité de lutter contre la transphobie au travail
Bien que cette mesure soit admirable, elle entraine malheureusement des propos transphobes sur les réseaux sociaux. La discrimination des personnes transidentitaires dans le monde du travail est courante. En effet, celles-ci sont plus susceptibles d’être confrontées à un taux d’emploi et à des revenus plus faibles. Selon le National Center for Transgender Equality, le taux de chômage est deux fois plus élevé pour les personnes transidentitaires.
De plus, nombreuses sont les victimes de discriminations (outing, mégenrage volontaire, deadnaming…) ou d’agressions en entreprise, causées par des collègues ou la direction. 6450 personnes transgenres ont été interrogées par le centre cité ci-dessus : 74% ont subi des discriminations et 41% ont fait une tentative de suicide.
Les employeurs, le service des Ressources Humaines, et notamment les Responsables de la diversité et de l’inclusion doivent sensibiliser et agir de façon à ce que les salariés se sentent en sécurité afin de s’épanouir. Les mesures mises en place pour accompagner les personnes transidentitaires est un plus lors de recrutements et améliore l’image de marque des entreprises.