Le recours à l’interruption volontaire de grossesse en France
D’après la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees), le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) en France était de 234 300 en 2022. En 2023, 243 600 femmes ont eu recours à l’IVG d’après la publication n°1311 du 25/09/2024. Chaque année, il y a donc de plus en plus de femmes qui sont concernées et pourtant, l’avortement reste un sujet tabou, notamment dans le monde professionnel.
Souvent, les femmes décident de recourir à l’IVG lors d’un jour pendant lequel elles ne travaillent pas, généralement le samedi. Ainsi, elles bénéficient d’un temps de repos le dimanche et peuvent reprendre le travail ensuite.
Tribune d’avril 2023 pour la création d’un congé en cas d’IVG
Une tribune publiée fin avril 2023 dans le Journal du Dimanche, appelant à la création d’un congé spécifique pour les femmes recourant à une IVG a été signée par une trentaine de personnalités (avocats, réalisateurs, autrices, entrepreneurs, journalistes…).
Cette tribune a été établie suite à l’idée de mise en place d’un congé de maladie en cas d’interruption spontanée de grossesse (fausse couche), prévue par la loi n° 2023-567 du 7 juillet 2023 visant à favoriser l'accompagnement psychologique des femmes victimes de fausse couche.
Les personnes signataires pensent que les femmes qui veulent interrompre volontairement leur grossesse devraient aussi bénéficier d’un congé. Elles dénoncent le fait que les femmes qui avortent doivent se débrouiller pour s’absenter (congé, RTT, congé maladie avec jours de carence) et souhaitent que la perception de l’IVG change.
Finalement, ce congé n’a pas été validé et un arrêt maladie sans jour de carence est désormais prévu depuis Janvier 2024 en cas de fausse couche.