D’abord, le délai de prescription indiqué dans l’article L1332-4 du code du travail doit être respecté par l’employeur. Le délai est de 2 mois (ni interrompu, ni suspendu) et commence à partir du moment où l’employeur a eu connaissance du fait fautif, et non pas à partir du jour où celui-ci a été commis. Il concerne le déclenchement des poursuites et non le prononcé de la sanction. Durant celui-ci, le licenciement n’est pas forcément prononcé mais des sanctions (telles que la mise à pied conservatoire) doivent avoir été prises.
Mise à pied conservatoire
Il s’agit d’une mesure temporaire et facultative, prononcée le jour où l’employeur prend connaissance du fait fautif, dans l’attente de la sanction définitive (licenciement). Elle entraine l’obligation pour le salarié de quitter l’entreprise immédiatement, mais aussi une suspension du contrat de travail et de la rémunération.
Convocation à l’entretien préalable
En même temps que la mise à pied conservatoire, une convocation à l’entretien préalable de licenciement doit être adressée au salarié (courrier auquel est souvent joint un rappel du prononcé de la mise à pied conservatoire). Il doit avoir lieu au moins 5 jours ouvrables après la remise de la convocation.
L’entretien se déroule de la même manière que pour un licenciement pour faute grave.
Notification du licenciement
Il doit y avoir un temps d’attente de deux jours ouvrables minimum et d’un mois maximum entre l’entretien préalable et la notification. Un courrier notifiant le licenciement est envoyée au salarié et doit contenir les éléments suivants : rappel de la mesure prise, rappel des faits reprochés et de leur gravité, rappel de la perte du bénéfice du DIF-CPF