Mieux comprendre le concept d’entreprise libérée

Le 27/09/2016

Dans Ressources humaines

Le concept d’entreprise libérée suscite l’intérêt de beaucoup de chefs d’entreprise. Le fonctionnement de celle-ci est basé sur la responsabilité de chacun, le bon sens et vise plus de productivité et d’engagement. Il n’y a plus d’organisation classique, qui dirige, donne des règles engendrant un manque de motivation des salariés et d’innovation.

Caractéristiques d’une entreprise libérée

Moins de contrôle, plus d’autonomie

Un manager passe la plupart de son temps de travail à contrôler. C’est une perte de temps et d’argent, et parfois un fardeau pour les salariés. Dans une entreprise libérée, on leur fait confiance et leur permet d’être autonomes (autocontrôle du travail, auto-direction et auto-organisation. Cela relève du bon sens et permet de réellement économiser.

Bien-être et efficacité

Selon des études européennes, le stress coûte 3,8% du PIB, ce qui représente environ 3,5 millions de journées de travail perdues. Le contrôle incessant, la contrainte, le fait de ne pas se sentir responsable, sont des causes de souffrance au travail. Il est important de se préoccuper du bien-être matériel, mais encore plus du bien-être psychologique. Lorsque l’on travaille, on a besoin de reconnaissance, d’être utile, d’avoir un rôle pour s’épanouir.

Au sein d’une entreprise libérée, les salariés sont autonomes et ont plus de responsabilités. De ce fait, ils sont moins stressés et plus motivés, donc plus engagés, satisfaits et efficaces. Le bien-être est nécessaire à la pérennité d’une entreprise.

Entente et partage pour un meilleur résultat

L’affichage des valeurs n’est pas suffisant pour assurer une bonne collaboration, il faut que celles-ci soient appliquées chaque jour. Si cela n’est pas fait, la coopération entre les salariés sera forcément compliquée. Le concept d’entreprise libérée considère que la mise en pratique des valeurs est la condition pour qu’une communauté de travail existe. Ainsi, les projets seront de meilleure qualité et évolueront plus rapidement, dans la mesure où les moyens nécessaires sont mis à la disposition des salariés.  

Situation de la hiérarchie

La hiérarchie est très présente dans les entreprises françaises. Au sein d’une entreprise libérée, il n’en est pas question : il n’y a pas de niveaux hiérarchiques bien définis. Cela entraine une amélioration de la communication et plus de réactivité. Ce type d’organisation ne convient pas à ceux qui lient travail et pouvoir ou qui souhaitent gravir les échelons pour un poste supérieur par exemple.

Entreprise libérée

Développement du concept d’entreprise libérée

Débuts

Isaac Getz, professeur et auteur du livre "Liberté & Cie" a popularisé le terme d’entreprise libérée. Il dirige ce mouvement avec quelques personnes. Il n’est pas interdit de dire « nous sommes libérés », car il n’y a pas de label : le contrôle s’opposerait au concept de libération. Certaines entreprises possèdent les valeurs d’une entreprise libérée mais ne l’affirment pas, et existaient parfois avant même que le terme soit véhiculé : I. Getz a pris comme références FAVI en Picardie ou Poult à Montauban par exemple. Mais il en existe beaucoup d’autres dans le monde (Happy Computer en Angleterre, Zappos aux Etats-Unis…).

Par ailleurs, des mouvements aux caractéristiques identiques ont été créé tels que Heathy Organizations ou MOM21.

Situation en France

L’auto-organisation est une caractéristique de l’entreprise libérée, or, la France est un pays où la hiérarchie et la planification sont très présentes (distinction claire des fonctions et des tâches attribuées, règles à respecter…). Mais plusieurs groupes français, comme Mulliez ou Michelin sont intéressés par le concept.

Succès

Cette organisation n’est pas encore très courante et ne respecte pas les mœurs. Elle est peu enseignée et donc, peu connaissent son fonctionnement. Il est possible qu’elle se répande, comme il est possible qu’elle n’ait pas un grand avenir. La plupart des salariés est habituée au fonctionnement habituel avec des pratiques individualisées, mais généralement, ils préfèrent s’autocontrôler plutôt que d’être contrôlés.

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