Le congé menstruel n’est pas une nouveauté. D’abord, au Japon, celui-ci a été mis en place dès 1947 et permet aux femmes souffrant de dysménorrhée de prendre au maximum 2 jours de congé par mois pour ce motif. Cependant, l’employeur peut décider de la durée du congé, choisir de le rémunérer ou non, d’accorder ou non le congé. Toutefois, peu de japonaises l’utilisent (difficulté à le demander si l’employeur est un homme, sujet tabou, non-rémunération du congé)
En outre, le congé est mis en place ailleurs en Asie : depuis 1948 en Indonésie, depuis 2001 en Corée du Sud et depuis 2013 à Taïwan.
Par-dessus le marché, depuis 2015 en Zambie les salariées bénéficient d’un congé menstruel par mois, et n’ont pas à justifier avec un certificat médical. Il est prévu que les patrons refusant d’accorder le congé soient sanctionnés par des amendes voire par 6 mois de prison.
Par ailleurs, certaines entreprises n’attendent pas la création d’une loi pour agir face au problème qu’est la dysménorrhée. C’est par exemple le cas de Nike (2007), dont le code de conduite indique la possibilité pour les femmes de prendre un congé menstruel, ou de l’entreprise britannique Coexist qui, depuis 2016, permet à ses salariées de prendre jusqu’à 3 jours de congés par mois pendant leurs règles douloureuses ou de travailler à domicile. En effet, selon la codirectrice de cette entreprise, les femmes n’osent pas s’absenter (arrêt ou pose d’un congé) pour ce motif. Elles préfèrent venir au travail et veulent pas reconnaitre qu’elles souffrent.