Tous les salariés disposent d’un droit de retrait. Il n’est possible d’en bénéficier qu’à certaines conditions. D’abord, il faut que le salarié apprécie raisonnablement le cas. La situation de travail doit représenter un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, ou une défectuosité dans les systèmes de protection doit avoir été constatée.
A savoir que les conditions habituelles de travail, même si celles-ci sont pénibles, ne peuvent constituer un danger grave (l’employeur précisant la pénibilité des tâches lors de l’embauche, le salarié ayant accepté cela). Le danger ne doit pas être lié aux risques habituels liés à l’activité.
Le danger peut être collectif ou individuel. Le retrait du salarié ne doit pas mettre gravement en danger et de façon imminente d’autres personnes.
Le salarié peut, sans l’accord de son employeur, arrêter de travailler voire quitter son lieu de travail pour rester en sécurité. Si le danger persiste, celui-ci n’est pas obligé de reprendre son activité.
Si le droit de retrait a été exercé de façon légitime, aucune sanction ne peut être prise, aucune retenue de salaire ne peut être effectuée. De plus, l’employeur ne peut obliger le salarié à signaler la situation dangereuse par écrit pour qu’il puisse profiter de son droit de retrait.